Grand Concert n°7

Écrite en 2023, la pièce I am not a tale to be told de Golfam Khayam, inspirée d’un poème de 1955 du poète Ahmad Shamlou, évoquera dès l’ouverture de ce concert des thèmes d’identité, de poésie et de résistance. La compositrice iranienne explore la rencontre entre les musiques persanes et occidentales et cherche à “bâtir des ponts” culturels. Son œuvre, mêlant farsi et français, offrira une expérience musicale émotive et spirituelle, chantée par Barbara Hannigan, notre principale cheffe invitée, qui sera ensuite exclusivement à la baguette.

La 45e symphonie de Haydn, surnommée Les Adieux, se distingue par son choix inhabituel du fa dièse mineur et sa structure en cinq mouvements. Sa particularité réside dans l’adagio final, où l’orchestre se désagrège progressivement, symbolisant le départ des musiciens, mécontents de leur isolement chez le comte Esterházy et soucieux de rentrer chez eux.

Rentrer chez eux… c’est le mouvement inverse qu’ont dû suivre Stravinsky et Bartók, tous deux exilés aux Etats-Unis. Pourtant, leurs deux oeuvres au programme, écrites au tournant de la Seconde Guerre mondiale, sont empreintes de lumière et de joie. Stravinsky, avec Dumbarton Oaks, célèbre l’amour conjugal dans une œuvre vive et lumineuse, tandis que Bartók, dans son Divertimento, cherche à offrir “encore un instant de bonheur”, une parenthèse joyeuse en des temps troublés.